Dans les écrits d’une jeune fille, il était dit qu’elle vivrait sa vie comme une aventurière, il y aura plusieurs chemins qui s’ouvriront à elle.
Elle ne saura pas quoi faire tant sa vie à plusieurs destinées. Plusieurs histoires devront être vécues pour être comprise. Comprendre sera sa difficulté, admettre la vérité encore plus. Se connaître soi sera comme un labyrinthe pour elle.
Elle commencera sa vie en étant croyante, mais ses croyances se limiteront aux contes de fées. Les plus belles des histoires en somme.
Les fées et tout ce qu’il y a de surnaturel. L’imaginaire car elle peut se cacher derrière cette face pour ne pas avoir à affronter la réalité.
Peur de tout ce qu’elle pourrait connaître et vivre, elle n’avance pas, se terre dans un coin de son labyrinthe, pourtant la solution est simple, devant elle mais la peur la terrasse. Il lui faudra plusieurs millions d’années pour voir ce qu’elle n’avait pas vu, admettre la possibilité qu’elle n’ait pas peur.
Apprendre ce qu’elle croyait impossible, et avancer avec la lumière qui est en elle.
Cette clarté qui a toujours été sienne, car la simplicité domine en elle, sera dévoilée que bien plus tard. Après avoir passé une majeure partie de sa vie dans le noir, un jour arriva, une braise s’illumina en elle.
Une fissure, là depuis longtemps commença à se briser plus, s’ouvrir et une douce étincelle en sortit, grandit par l’espoir d’une femme maintenant qu’elle pourrait trouver sa voie.
Le chemin qu’elle croyait juste ne le fut pas, plusieurs données avaient été fausses mais de peur de l’admettre, de le voir, elle fit comme si rien n’était vrai.
Elle continua d’avancer dans cette vie là, mourrant à petit feu en elle. Ne voyant rien de son malaise, personne ne put voir que cette femme souffrait en silence.
Elle-même ne vit pas son propre mal être, la déception de sa vie se fit de plus en plus.
Le sourire, un plaisir pour elle devint au fur et à mesure une couverture, montrer que tout allait bien, que tout lui convenait. Ne pas se plaindre, jamais était sa devise. Avancer et ne pas reculer, accepter et non refuser ses propres choix. Ne pas voir ce qui était là devant ses propres yeux.
Un jour, lors d’une remise à niveau, elle en profita pour se poser des questions, au plus profond d’elle, caché dans ce fameux labyrinthe. Elle s’y retira et se posa, toujours seule mais accompagnée d’un elfe, depuis toujours quand elle se posait tant de question, elle le voyait apparaître comme par enchantement.
Elle avait prit pour habitude de lui poser des questions, sur elle, sur la vie et tout ce qui s’y déroulait. Ensemble, ils avaient résolu beaucoup de problème, trouver pas mal de solutions.
Ils se complétaient comme des jumeaux, lui souffrant pour l’autre et riant au éclat lorsque tout allait bien. Ne venant pas du même monde, ils avaient la certitude d’être anormaux, d’être en recul, de regarder un spectacle et non le vivre. Cette vie n’était pas la leur, et personne n’y pouvait rien.
Elle se mit donc à rêver, à imaginer ce qui ne pouvait être, le plus impensable devenait réel mais seulement dans sa tête.
Se refermant davantage dans son labyrinthe, elle s’y était perdue, le noir prenait le dessus et même l’elfe n’y pouvait rien, plus il tentait de l’aider, plus la noirceur augmentait.
Elle ne ressortait de ce monde que très rarement, oubliant que la vie avait un aspect réel, que le temps passait malgré tout. Qu’il lui fallait reprendre goût à la vie, que la dureté ne faisait pas parti intégrante de celle-ci, qu’il y avait des raisons de vivre.
Cette pauvre femme au cœur trop sensible, complexe pour certains, simples pour d’autre commençait sa descente aux enfers sans même s’en apercevoir.
Plus rien n’avait d’importance, sa vision du monde changeait, dans son labyrinthe, elle tombait sur des impasses, son elfe la guidait malgré tout, mais les chemins qu’elle empruntait n’était jamais les bons. Alors, elle continua de marcher, marcher, encore et encore, malgré le vide qui l’habitait.
Les impasses menaient toujours à une malédiction, un malheur à chaque fois frappait, et plus elle les vivaient, plus sa souffrance grandissait, plus sa noirceur dans son cœur se multiplia. Son cœur se transformait en pierre, dur et incassable.
Bientôt, elle serait touchée entièrement et le risque de périr dans son propre univers la prit. L’imaginaire était tellement vivace, tenace que si dans celui-là, elle perdait ses croyances, sa vie serait finie. Car ce qui la touche dans l’un la blesse dans l’autre.
Puis vint un jour, heureux pour certain, malheureux pour d’autre, elle bifurqua et emprunta un chemin jusqu’alors inconnu par elle, comme si ce bout de terrain venait d’apparaître. Par la magie pur des fées.
Les fées, ayant vu son malaise, son mal être n’avait pas pu rester les bras croisées alors que leur bien aimée Reine mourrait peu à peu. Connaissant tellement cette jeune femme par cœur, les fées lui avait donné le rôle de Reine, la leur. Elles étaient un petit groupe à vivre tout autour d’elle, mais la belle ne les voyait presque plus car le pouvoir s’amenuisait, perdant de leur efficacité.
Il fallait lui redonner un peu de bonheur, car par celui-ci, le côté magique renaîtrait et ainsi ses yeux verraient à nouveau le pouvoir de la magie, la beauté de la vie.
Dans ce chemin, petit passage terrestre, elle crut voir quelque chose bouger, mais quoi, telle était la question, plus elle s’avançait, plus elle s’angoissait.
A par son ami l’elfe blanc, blanc pour la sagesse et ses amies les fées, personne d’autres n’étaient apparue dans son labyrinthe. Le sien, celui de son âme.
Et là, elle entrevit une partie de son futur, une voix proclamait ces quelques phrases.
Nous, fées de la forêt avons entendue ton appel, désespoir et larmes ne font jamais bon ménage. Nous ne pouvons te laisser ainsi, à compter d’aujourd’hui, tu auras la responsabilité de cet enfant. Il sera tien, tu lui devras amour, respect et tendresse. Il te donnera ce qu’il te manque, un port d’attache, celui que tu ne pourras jamais oublier est là devant tes yeux. Il s’agit d’un petit humain. Il s’agit non seulement d’un bébé, mais il est le tien. Il provient de toi, de ton propre sang.
Sur les joues de la jeune femme, des larmes de joies coulaient à flot, les fées disparurent pour la laisser avec son précieux présent.
Un enfant lui avait été fait, par le pouvoir de la magie même. Celui-ci aurait tout l’amour de cette femme qui donnerait maintenant sa vie pour lui.
Un peu de lumière pénétra à nouveau son cœur. Celui qui s’était éteint repris goût à la vie en quelques secondes. Le noir avait laissé place à la couleur.
Un rayon de soleil vint, le temps des regrets avait quitté le bord, du moins le croyait t’elle.
Pendant une période, elle s’occupa ainsi de son fils, l’entourant d’amour, oubliant le monde extérieur encore une fois. Préférant s’oublier elle, et s’investir dans sa mission que d’exister avec cet enfant.
Son labyrinthe fut presque oublié, elle en omis d’y retourner, mais elle entretenait des longues conversations écrites avec son ami l’elfe.
Les fées étaient contentes, croyant avoir réussi un coup de maître en lui faisant cet enfant.
Plusieurs mois s’écoulèrent ainsi, elle profita du bonheur d’être mère, de partager un lien direct avec une personne qui ne risquait pas de la blesser volontairement, qui ne l’aimerait que parce qu’un lien mère-fils était unique.
Son enfant grandissait, mais son manque d’intérêt pour la vie, continuait de croître, et les fées ne le voyaient pas ainsi, pensant qu’elle mettait toute son énergie et tout son temps pour ce bébé.
Peu avant les an de son fils, la belle remarqua qu'il manquait un élément dans la constitution de l'enfant.
Elle dut y réfléchir à deux fois avant de comprendre qu'il lui fallait un père.
Retournant dans son labyrinthe, elle eut la certitude que c'était un pas à franchir. L'elfe lui conseilla également cette solution, car l'enfant sera ainsi mieux équilibré.
Elle eut beaucoup de mal à accepter cette décision, partager ce en quoi elle tenait le plus dans ce monde n'était pas chose aisée. Mais pour le bien de celui-ci, elle choisirait un bon père.
Récitant une prière pour les fées, elle leur demanda de la guider sur le chemin d'un homme, bon et aimant.
Une fois de plus, les fées ne se firent pas prier et partirent en quête d'un humain. Elles tombèrent ainsi sur un dénommé Daimyo, elles scannèrent dans les profondeurs de ce jeune humain et découvrirent qu'il serait parfait dans le rôle de père et de mari.
Et c'est ainsi qu'un mariage fut célébré, leur union fut parfaite, l'enfant ayant reçu un père pour ses un an.
Tout ceci aurait du se finir là, la magie ayant retrouvé toute la place dans le cœur de la jeune femme, la vie avait repris son cours normal. Tout était parfait, cependant ce n'était qu'une illusion, un leurre crée par des évènements. Une suite d'enchaînement qui avait crée cette famille.
Une zone d'ombre était toujours en elle, cachée et qui attendait seulement de ressortir, cette infime partie pouvait en un instant contrecarré les plans de la lumière.
Contre toute attente, le temps passa. Et rien ne changea vraiment. La vie coulait comme un long fleuve.
L'enfant passant du temps avec son père, rattrapant le temps perdu.
La jeune femme se mit alors à prendre des moments pour elle, préférant la solitude pour méditer.
Plus elle réfléchissait et plus elle s'enfonçait dans les profondeurs de son être, analysant de cette manière chaque acte de son existence.
De la sorte, elle put enfin voir ce qui n'était pas visible. Elle n'avait pas choisi sa vie, tout s'était croisé, emmêlé sans qu'elle réalise ce qui lui arrivait. Maintenant, il était trop tard pour faire marche arrière.
Des larmes coulèrent le long de ses joues, sans cris, sans hurlement ni crises hystériques. Juste des gouttes d'eau qui perlaient à ses yeux, coulaient le long de ses joues pour finir sur un sol qui en sera nourrit.
Jamais, elle n'avait demandé quoi que ce soit à personne. Jamais elle avait tant pleurée.
Se trouvant dans son labyrinthe, son fameux circuit qui était si grand, si vastes de chemins. Une conclusion se fit, elle s'était encore trompée de voie.
L'elfe, la regardait pleurer, ne voulant pas interrompre cet instant, car si celui-ci avait mal pour son amie, il respectait ce moment, elle renouait avec son propre corps, cette image qu'il voyait d'elle était d'une beauté incroyable.
C'était cette facilité de la voir se libérer de ses chaînes, là assise contre cet arbre, qui semblait vouloir la consoler à sa manière, ses cheveux lâchés sans soucis de paraître belle, ses yeux qui voulaient tant dire, tant exprimer tous ces mots qui n'avaient pas été dit.
Il s'approcha d'elle lentement, ne voulant pas la brusquer, ni lui faire peur, il se posa à ses côtés, prit sa main et ne dit absolument rien. Il y a des passages où les mots ne sont pas nécessaires, ou le simple fait de tenir la main console.
Elle se sentait seule en tout instant et pourtant auprès de l'elfe blanc, elle se sentait comprise, et appréciée pour sa juste valeur.
Un jour se finissait, un autre naissait par delà le temps.
Demain sera t’il fait des espoirs de la belle ? Sera t’elle capable d’ouvrir ses yeux et faire de sa monotonie une joie de vivre.
Elle ne fit pas attention que son ami était auprès d’elle, et ne remarqua pas non plus que les larmes avaient fini de couler.
Elle venait de clore un chapitre, le temps des larmes était fini, le temps des sourires était arrivé.